Pacte pour une métamorphose écologique du Pays Basque de Bizi!



Nos deux têtes de liste, Sophie Bussière et Jean-Claude Iriart, en train de signer le Pacte 2020 pour une métamorphose écologique du Pays Basque de Bizi!.
Une réponse écrite qui se trouve plus bas a également été donnée à Bizi! avec le but de croiser les réflexions de Baiona verte & solidaire avec les différents points du pacte.

Ces signatures font suite à la rencontre le 14 février d’une délégation de quatre adhérent.e.s de Baiona verte et solidaire avec deux représentants de Bizi. Nous leur avions signifié notre engagement sincère et concret en leur présentant nos propositions programmatiques, issues de nos groupes de travail, permettant la mise en œuvre des engagements du Pacte.

Nous serons présent.e.s le 5 mars à Ustaritz pour la soirée officielle de signature du Pacte !

LA REPONSE DE BAIONA VERTE & SOLIDAIRE :

 

Le rassemblement citoyen

BAIONA Verte et SolidaireBAIONA Berdea eta Elkarkidea

signe le pacte proposé par BIZI.

 

Vous trouverez ci-bas les deux pages « Agir Vert » de notre plaquette publique qui concernent plus directement les éléments du pacte.

Par ailleurs, pour construire notre programme, nous nous sommes appuyés sur les réflexions collectives des Groupes Thématiques de l’association. Ces réflexions ne sont pas toutes développées de la même manière mais elles viennent croiser les différents points du pacte.

Veuillez les trouver ci-dessous, classées par thème. Nous sommes heureux d’échanger avec vous sur ces éléments et croiser nos analyses.

 

Agir pour toutes les mobilités alternatives à la voiture solo :

Piétons :

  • sécuriser la circulation en ville des piétons, des familles avec poussette, des personnes à mobilité réduite... avec aménagements des trottoirs de manière spécifique ; dans le respect des largeurs de trottoirs et de la facilité de circulation
  • séparer les circulations des piétons et des cyclistes lorsqu’un espace partagé est impossible à réaliser.
  • pour les mal-voyants , généralisation des bandes pododactyles avant les obstacles et trottoirs
  • pour les mal-entendants , généralisation et harmonisation à l’échelle de la CAPB des hauts-parleurs et boîtiers sonores

Vélos :

  • permettre une circulation sécurisée à double sens des vélos par l’aménagement le plus adapté
  • combiner toutes les solutions , zones piétonnes , zones 30 , pistes cyclables , couloirs bus vélos à l’usage des cyclistes les plus expérimentés.
  • éduquer en permanence la population cycliste des plus jeunes aux moins jeunes pour s’adapter à l’usage des multiples types d’aménagement cycliste possibles dans la cité.
  • aménager des garages à vélos sûrs et accessibles dans les immeubles, dans des pas-de-porte libres.
  • développer la location de vélos en libre-service, l’intermodalité avec signalétique multilingue.
  • permettre le transport sécurisé des vélos dans les bus et les trains ou sur les bus 

Transports collectifs :

  • Transports collectifs en site propre sur l’ensemble du territoire + expérimentation de gratuité des transports urbains et intercités
  • Développement de la fréquence de circulation des bus : cadencement répondant à la demande (très cadencé 7-9h et 16-20h) avec plus grande amplitude horaire diurne et nocturne et sur toute la semaine
  • Accessibilité handicapés dans tous les transports en commun, avec navettes électriques de centre-ville adaptées

Circulation en ville :

  • étendre les zones de circulation apaisée, mais en choisissant pour chaque rue la stratégie d’aménagement la plus adaptée qui dépend notamment de la largeur de la rue, de la pente, des intersections, de la fréquentation.
  • Traiter les grands axes, générateurs d’accidents, car permettant des vitesses plus élevées
  • développer l’expertise locale des urbanistes, des services de police et des agents de la ville et de la sécurité urbaine des différentes solutions, notamment pour les zones 30 prioritaires

Stationnement dans la ville :

  • Parking vélos : Les arceaux de parking vélo doivent être vraiment développés , gratuits sur la voirie et payants sous forme d’abonnement à bas prix dans des locaux spécifiques et les parkings couverts.
  • Intermodalité : Les parkings en enclos et couverts doivent servir de bases d’intermodalités avec location de vélos , VAE , accès navettes ou bus .
  • Parking-relais :Les parkings relais dans les zones péri-urbaines et en périphérie doivent servir de bases d’intermodalités : ils doivent être développés en nombre et avoir un nombre de places conséquent sur les axes stratégiques pour les voitures , les motos et les scooters..
    • Plus le parking est loin du centre-ville, plus son tarif horaire sera bas , voire nul.
  • Mobilité réduite : le nombre de places H ou GIG-GIC doit être discuté avec les commissions de mobilité communale , intercommunale.
  • Parking voirie : Sur la voirie , les tarifs de stationnement (hors habitants bayonnais) seront progressifs et dissuasifs à partir de la 3è heure , même le samedi après-midi , avec une surveillance forte et efficace notamment des motos et scooters par des employés municipaux , seule condition de la réussite .
    • Les places d’arrêt-minute nécessiteront pour respecter la rotation l’inscription sur la borne du numéro minéralogique.
    • le nombre de places de parking pour les voitures , les motos , les scooters sur la voirie diminuera pour laisser place à la vie de la cité

Les propositions suivantes concernent des compétences extra-communales.

Une étude sera au préalable réalisée afin de mesurer l’équilibre financier entre l’investissement et l’utilisation par les usagers de :

La voie ferrée du soufre :

Cet itinéraire au départ de la gare de Bayonne contourne la ville par le sud avec un tunnel de 823 mètres sous Marracq et rejoint la rive gauche de l’Adour à Blancpignon.

  • Un train urbain non thermique pourrait utiliser cette ligne et desservir les arrêts suivants :- gare de Bayonne- parking de Glain- hôpital + lycée Cassin + lycée Louis de Foix- parking de la Marouette à proximité de la Nationale 10 (Fnac et Darty)- les Pontots- Castorama à proximité du boulevard du BAB- usine Dassault- avenue de l’Adour à Blancpignon

Le Topo d’Iparralde:

Créer un réseau Topo Pays Basque en forme de K centré sur Bayonne en utilisant les voies existantes vers :

  • Garazi par Ossès, Bidarray, Cambo, Halsou, Ustaritz, Villefranque
  • Hendaye avec un raccordement des voies vers Donosti.
  • Peyrehorade par Urt
  • Saint Vincent de Tyrosse et sud des LandesAvec :- vélos transportables dans les wagons- gares accessibles aux personnes à mobilité réduite- cadencement majoré 7H/9H et 16H/20H- amplitude répondant aux besoins la nuit , le week-end- arrivée sur des plateformes de mobilité multimodale- pass-mobilité bus , topo, vélo, co-voiturage- signalétique bilingue : français euskara- billetterie et information : quadrilingue : français euskara espagnol anglais

Enfin, réunir l’observatoire des mobilités tous les ans, notamment pour vérifier la bonne application des lois.

 

Agir pour la maîtrise de l’énergie dans les bâtiments :

Les Bâtiments (résidentiels et tertiaires et bâtiments communaux) : la consommation moyenne des logements à Bayonne est actuellement de 5,9MWh/foyer/An. Plus de 50% avec du gaz. 70% de la consommation est liée aux besoins de chauffage.

Ceci correspond à environ 180kWhep/m2/an (1). Rappelons que la loi Grenelle prévoit pour 2020 une consommation de 150 kWhep/m2/an (classe C) et en 2050 de 50 kWhep/m2/an (classe A) . Nous devons nous fixer pour objectif une consommation moyenne à 90 kWhep/m2/an en 2026 c’est à dire d’ici la fin de la prochaine mandature.

(1) : 1Kwhep : kilo watts heure énergie primaire

1. Les moyens à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif  :

Les nouvelles constructions et la rénovation du parc existant se feront en respectant les critères exigés par l’urgence écologique. Au niveau de la planification urbaine, nous accorderons la priorité à la réhabilitation (avec mise aux normes énergétiques RT 2020), de logements ou bâtiments, locaux commerciaux, industriels, publics ou privés.

  • Réaliser une cartographie des « passoires énergétiques » à Bayonne et solliciter les acteurs disposant d’informations relatives à la précarité énergétique (fournisseurs d’énergie, CAF, bailleurs sociaux …)
  • Diminuer drastiquement la consommation d’énergie des services municipaux en 10 ans :- Isoler (plan pluriannuel) le patrimoine bâti public : murs et toitures, tuyaux d’eau chaude- Installer des chauffes-eaux solaires sur les bâtiments communaux
  • Apporter des aides (financières conditionnelles, conseils, accompagnement) à la rénovation thermique de l’habitat ancien et des locaux du tertiaire (en priorité des logements classés C ou moins) pour l’isolation des murs, toitures et tuyaux d’eau chaude et mobiliser les dispositifs existants pour financer des travaux de rénovation.
  • Promouvoir l’installation de chauffe-eaux solaires
  • Pour l’application de ces mesures, désigner un élu et créer un poste « économe de flux » et un pôle de technicien.ne.s-animateur-trices chargé.e.s de faire des diagnostics chez les particuliers et de les accompagner tout au long de leur démarche. Notamment en prenant connaissance des dispositifs : PIG-Home 64, PIG-HIPE, dispositifs d’accompagnement avec aides financières des ménages modestes pour l’amélioration énergétique des logements.
  • Veiller à l’application stricte de la réglementation thermique RT 2020 prévoyant l’obligation à dater du 1er janvier 2021 lors de constructions de logements neufs. Tous ces nouveaux bâtiments seront donc à énergie positive (BEPOS), c’est à dire qu’ils produiront plus d’énergie qu’ils n’en consommeront. Sur toutes les opérations pour lesquelles la Collectivité est maître d’ouvrage, celle-ci construira exclusivement des bâtiments à énergie positive dès cette année 2020.
  • Étendre ce dispositif d’économie d’énergie sur l’agglomération.
  • Pour les nouvelles constructions, privilégier les matériaux « recyclables » tels que le bois, la paille, la laine de chanvre ou de mouton, le papier…
  • Intégrer dans tout projet la prise en compte de l’énergie grise : mode de déplacement des futurs occupants ; équivalent-énergie des produits et systèmes utilisés pour le bâtiment du début à la fin de sa vie (construction, utilisation, démolition).
  • Atteindre le niveau passif de nos chers voisins les allemands : besoins de chauffages annuels inférieurs à 15 kWh/m2 ; prise en compte des consommations liées au chauffage de l’eau, l’électroménager et maintenant, les multimédias ; traitement des ponts thermiques.

2. Mesures d’accompagnement :

  • Pour les particuliers et les copropriétaires, les informer sur les aides existantes et les structures à contacter (Espace Info Energie, CAUE, ADEME, etc.)
  • Pour les professionnels, promouvoir la qualification des entreprises et les inciter à former leur personnel aux enjeux énergétiques.
  • Par des subventions communales.
  • Apporter des aides (financières conditionnelles, conseils, accompagnement) au renouvellement des appareils électroménagers énergivores 

3. Éclairage de ville

  • Remplacer progressivement les luminaires par des éclairages électroniques auto-alimentés en énergie renouvelables : lampe LED…
  • Éteindre les luminaires au milieu de la nuit (23h/5h), y compris les sites et monuments historiques.
  • Installer des capteurs de proximité sur tous les réverbères des points névralgiques.
  • Inciter les commerçants, gérants … pour que les vitrines, les enseignes et les bureaux inactifs soient éteints la nuit.
  • Interdire les panneaux et écrans publicitaires lumineux.

4. Entretien des installations électriques existantes
Plus de 20% de l’énergie est dissipée en pertes dans les câbles de transport. Il faut donc mettre en place un suivi méticuleux en ce qui concerne les installations existantes pour limiter les pertes en ligne (électricité) et rénover le matériel obsolète.

 

Agir pour une agriculture et une alimentation bio et locale :

  • Restauration scolaire : nous nous appuierons sur un service municipal de maraîchage bio et local en collaboration avec l’agriculture paysanne déjà en place, pour proposer 2 repas végétarien par semaine ou 1 repas végétarien, 1 repas végétalien, 1 repas viande, 1 repas poisson par semaine.
    • La mise en place de ces menus sera accompagné de campagne d’information et de débats pilotés par la commission permanente de parents délégué-e-s.
  • Mettre en œuvre un système de redistribution alimentaire visant à limiter le gaspillage alimentaire dans les écoles, structures médico-sociales, EHPAD… à mobiliser les usagers de ces structures et à redistribuer les excédents à des associations (EX : Pausa, table du soir, lieux de vie étudiants...)
  • Utiliser les « Maisons de quartier solidaires » pour promouvoir l’éducation populaire et l’éducation à la transition écologique.
  • Sanctuariser le foncier agricole, forestier et naturel dans le PLUi en appliquant strictement
  • les dispositions législatives et réglementaires existantes.
  • Prévoir une reclassification agricole de certains terrains actuellement constructibles.
  • Au niveau de l’Agglomération promouvoir une agriculture de type biologique en soutenant les démarches vertueuses et locales et en développant un réseau de circuit court pour les différentes productions.

 

Agir pour un territoire 100% énergies renouvelables :

Actuellement, Bayonne produit 936MWh d’énergie renouvelable par an soit 0,2% de ce qu’elle consomme.

Les mesures à prendre pour aller vers plus d’autonomie énergétique :

  • Mettre en place des dispositifs de production d’énergies renouvelables sur les équipements communaux (prendre contact avec le FACE fond d’amortissement des charges d’électrification). Notamment implanter des surfaces de panneaux solaires fabriqués par des entreprises françaises ou européennes (ex: entreprise Voltec Solar en Alsace) en prenant en compte les impacts environnementaux et présentant un taux de recyclabilité proche des 100 %.
  • Diffuser l’information sur l’existence de mécanismes de soutien à la production d’énergie au niveau national et de la région (fond chaleur, crédit d’impôts, tarifs d’achat etc…).
  • Exploiter le surplus énergétique véhiculé par les réseaux d’eau potable et d’assainissement. L’eau peut être sources de chaleur, de froid ou même d’énergie mécanique récupérables à l’aide de pompes à chaleur ou de turbines génératrices.
  • Soutenir les producteurs locaux d’énergies renouvelables et les initiatives citoyennes de production locale (ex I-Ener et autres coopératives) en se fournissant chez des fournisseurs d’énergie renouvelable locaux (par ex. Enargia) pour les bâtiments municipaux et communautaires.
  • Mettre en place des outils de suivi pour atteindre des objectifs intermédiaires en 2026 (environ 25%) afin de concrétiser le 100 % renouvelable en 2045.



Agir pour une économie locale par le développement de l’eusko :

L’association BAIONA Verte et Solidaire – BAIONA Berdea eta Elkarkidea est adhérente de Euskal Moneta

  • Nous proposerons à tous les élus de la majorité et de l’opposition le dévolument de leurs indemnités en Eusko.
  • Nous proposerons également un paiement total ou partiel en eusko :
    • aux agents
    • aux associations du Pays Basque auxquelles elles allouent des subventions
    • aux fournisseurs et prestataires de services ayant leur siège au Pays Basque
  • Nous accepterons l’Eusko dans toutes les régies municipales

Actuellement, la convention signée entre la Ville de Bayonne et Euskal Moneta l’applique progressivement : centre aquatique des Hauts de Bayonne, Didam, Régie Spectacles (spectacles organisés par la Mairie au théâtre Michel Portal). La piscine Lauga et la médiathèque devraient rapidement suivre. Nous l’étendrons à toute les structures gérées par la ville.

  • Nous nous engageons à soutenir le développement et la promotion de l’Eusko

 

Agir pour une réduction des déchets et une économie circulaire :

La gestion des déchets est une compétence intercommunales. Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas :

  • Appliquer la règle des 5R (1° Refuser, 2° Réduire, 3° Réparer, 4° Réutiliser-Réemployer, 5° Revaloriser-Recycler) dans les locaux communaux et inciter à son adoption auprès des particuliers et des entreprises.
  • Dans les cantines municipales, n’utiliser que des emballages réutilisables (interdiction des plastiques et aluminium).
  • Favoriser le compostage en bas d’immeuble et en cœur de ville collecter les déchets de cuisine biodégradables en porte-à-porte.
  • Encourager le tri dans la restauration, les commerces, les entreprises et chez les particuliers par une tarification incitative.
  • Surveiller de près les dépôts sauvages des déchets du BTP et travailler avec la CAPB à la mise en place d’une ressourcerie en BTP.
  • Mettre en place progressivement l’interdiction des bouteilles d’eau en plastique et des plastiques à usage unique dans la restauration rapide sur le territoire en accompagnant les acteurs et en aidant la création d’une filière d’emballages réutilisables consignés notamment en verre.
  • Aider à la création de ressourcerie, de repair café.

 

Agir pour exécuter totalement le Plan Climat Air Énergie Territorial du Pays Basque :

  • Elaborer des outils de suivi pour la mise en place communale et mettre en oeuvre des jalons intermédiaires afin d’atteindre les objectifs finaux du plan Climat Air Energie Territoirial