BILAN DE LA PARTICIPATION DE BAIONA 2014

BILAN DE LA PARTICIPATION DE BAIONA 2014 AU CONSEIL MUNICIPAL AU COURS DU MANDAT 2014-2020.
Témoignage de Jean-Claude IRIART, conseiller municipal et communautaire

1)    Un  engagement assidu dans la vie municipale dans le souci de jouer un rôle d’opposant utile


Par respect vis-à-vis de celles et ceux qui nous ont fait  confiance en votant pour nous lors des élections municipales de 2014, nous avons eu le  souci depuis le début du mandat, de nous investir dans la fonction de conseiller municipal avec sérieux, constance  et assiduité :
⇒Avec le 2ième élu « tournant » issu de la liste de second tour fusionnant les listes de 1er tour  « Baiona 2020 » et « l’humain d’abord » Serge Nogues (l’humain d’abord) 2014-2016, Véronique Wagner (Baiona 2014) 2015-2016 et Patricia Leunberger (l’humain d’abord) 2017-2019  =>   répartition des rôles afin de pouvoir participer à toutes les commissions municipales et extramunicipales
⇒ Préparation des conseils municipaux avec les adhérents volontaires de Baiona 2014 tout au long du mandat et un temps d’échange systématique avec les représentants de « l’humain d’abord » avant tous les conseils municipaux. Liberté de vote si avis divergent
⇒Intérêt porté  à tous les sujets de la vie municipale, à l’ensemble des politiques municipales sans exclusive (urbanisme, action sociale, éducation, culture, sport, sécurité publique, évolution du centre-ville et vie des quartiers…).
⇒Suivi attentif de  la situation financière de la collectivité et des comptes de la Ville, participation à l’ensemble des réunions de la commission des finances

Le  travail d’un élu qui siège dans les rangs de l’opposition est un travail :
- ingrat car peu visible 
- pas facile, parce que  nous ne disposons pas comme la majorité, de toutes les informations en amont, et parce que nous ne pouvons pas non plus nous appuyer comme la majorité,  sur l’expertise de l’administration municipale
- mais  pourtant essentiel,  à Bayonne comme dans toutes les municipalités, au bon fonctionnement de la démocratie locale. Nous avons eu à cœur de jouer notre rôle tout au long du mandat.

2)    Une volonté de participer partiellement bridée par une gouvernance peu participative

Nous nous sommes largement investis dans l’exercice de notre fonction de conseiller municipal, mais  nous aurions largement  été disposés à en faire plus, si la gouvernance municipale nous en avait  davantage donné  l’occasion !
Au-delà des Conseils Municipaux dont les débats ne changent rien à des décisions qui sont  déjà prises, nous observons que  le rythme et la densité des réunions des commissions municipales  sont inégaux selon les thématiques, au gré des pratiques respectives des adjoints et des délégués dont les responsabilités semblent s’exercer de manière assez cloisonnée.
De nombreux sujets arrivent en conseil municipal sans avoir été présentés en commission.
Sur  quelques sujets, nous avons été invités à  prendre une part plus active dans la préparation de la décision : la définition de critères pour l’affectation des subventions municipales, les modalités de gestion des admissions en crèches, le dispositif d’attribution des bourses municipales pour les étudiants, l’élaboration du plan en faveur de la langue basque… A chaque fois que l’ouverture nous a été faite, nous y avons répondu, mais ces occasions de pouvoir être encore plus utiles, ont été bien  trop rares à nos yeux.

 
3)    Une référence permanente au programme que nous avions défendu pendant la campagne pour les positions de vote et les interventions

C’est dans cet esprit, que nous avons fait le choix d’approuver clairement, voire d’accompagner  les projets de la majorité municipale qui nous paraissaient aller dans le sens indiqué par la boussole de notre propre  programme  et  inversement, à nous démarquer avec la même clarté, quand l’intention de la majorité était  contraire aux fondements de notre projet ou quand elle s’éloignait de l’intérêt général.
Nous avons contesté un certain nombre de choix ou de décisions, ou regretté un engagement trop faible de de la Collectivité sur plusieurs domaines. Quelques illustrations parmi les plus significatives :
- la mise en œuvre de nombreux  programmes immobiliers qui dans leur majorité ont insuffisamment pris en compte l’aménagement des espaces publics, l’accès aux services et la préservation des espaces verts
- Un plan local de l’habitat (PLH) qui limitait l’effort en matière de logement social   
- L’action très insuffisante en matière d’aménagement de voies cyclables dans les différents  quartiers de la Ville et sur les grands axes
- la vente de l’ancien Palais de justice et d’une partie de la place de Lacarre, pour mettre en œuvre un projet qui aurait pu se réaliser sans déposséder à jamais la Ville, de la maitrise foncière  de ce lieu stratégique en plein centre-ville  (sur ce dossier, travail en commun mené avec les autres  élu-e-s de l’opposition)
- le changement de cap onéreux dans la gestion du projet  de réhabilitation du Musée Bonnat
- la mise en place de l’entrée payante pour les fêtes de Bayonne
- l’élargissement des possibilités d’ouverture des commerces  le dimanche
- une situation financière en fin de mandat qui dégrade la capacité à investir de la ville pour les années à venir
- la non-prise en compte de la recommandation de la Chambre Régionale des Comptes pour la gestion des activités taurines
- …..

Dans le même temps, nous avons par exemple  soutenu un certain nombre de projets comme, l’instauration de la taxe sur les friches commerciales, le guichet unique pour la petite enfance, la convention pour l’usage de l’eusko, le déploiement du réseau de chaleur, la livraison du dernier km en centre-ville, l’appel à projets citoyen, les activités du  projet éducatif global, les opérations du plan de réhabilitation des logements en centre ville …

 


4)    Un champ d’intervention élargi pour Baiona 2014 avec la création de l’intercommunalité Pays Basque


Les dernières élections de 2014 n’ont pas seulement désigné les conseillers municipaux, elles ont aussi choisi les conseillers bayonnais qui siègent à l’intercommunalité. Compte tenu des compétences exercées par l’intercommunalité au regard des responsabilités communales, il n’est jamais vain de rappeler aux bayonnaises et aux bayonnais que toutes les décisions qui pèsent sur  leurs conditions de circulation quotidienne, les modalités de  transports, les possibilités d’emploi et de création d’activités économiques, l’offre d’habitat… sont désormais prises au sein de la Communauté d’Agglomération et non pas par le Conseil Municipal. Vu l’impact de ces politiques sur la vie quotidienne des habitants, il nous semble important d’insister sur ce point, afin que le citoyen identifie bien les responsabilités de chacun.
Le début du mandat a été bien entendu largement  impacté par l’ouverture du débat sur l’intercommunalité Pays Basque. Nous avons pleinement soutenu, et même milité en faveur de cette évolution qui a recueilli l’appui majoritaire de la représentation municipale. C’est un événement majeur de la première moitié de ce mandat, qui nous a par ailleurs permis  de prendre part au fonctionnement de la nouvelle agglomération.
En effet, au sein de l’ACBA, il y avait 11 sièges pour les élus de Bayonne. Nous n’avions pu faire partie  de ces derniers. Avec la création de la communauté Pays Basque au 1er janvier 2017, le nombre d’élus bayonnais est passé de 11 à 22 (soit la moitié du Conseil Municipal bayonnais) et  j’ai pu ainsi intégrer le  Conseil communautaire (233 membres) et exercer par la suite différentes responsabilités :
- membre du Conseil Permanent  (instance décisionnelle de 69 membres  délibérant par délégation du Conseil communautaire. 9 élu-e-s bayonnais-e-s y siègent au total, les 8 autres sont issues de la majorité municipale)
- membre de la commission Mobilité et de la commission Aménagement/Urbanisme/Habitat.
- désigné avec 2 autres élu-e-s communautaires pour représenter la CAPB au sein de l’Office Public de la Langue Basque
- membre du Groupement Inter Assemblée (GIA) dont la fonction est de réguler les relations de travail entre le Conseil de Développement du Pays Basque (CDPB) et la CAPB
- membre du comité partenarial « égalité F/H »
Cette évolution intervenue en cours de mandat a enrichi significativement, le champ d’action de Baiona 2014, qui était jusqu’ici privé d’un accès direct aux débats et aux documents de l’ex-ACBA. Autant d’informations et de possibilités d’intervention supplémentaires qui ont consolidé  notre démarche.